Interview Jean Le Cam

 

De retour sur Terre, Tradecorp vient discuter avec Jean Le Cam dans son hangar à Port-La-Forêt (29) sur son dernier Vendée Globe et sur Phylgreen

 

Bonjour Jean, Phylgreen, c’est quoi pour toi ?

Jean Le Cam : C’est un engrais pour faire pousser les plantes de façon saine ! Je ne suis pas chimiste mais pour faire ça il faut chercher des produits naturels dont les algues font partie. Par exemple ici (ndlr : dans le Finistère), on a toujours récupéré les algues pour les mettre dans les champs. J’habitais à Kerleven (plage de la Forêt-Fouesnant), les tracteurs venaient ramasser le goémon pour le mettre dans les champs.

Tradecorp à travers Phylgreen était un partenaire, une « brique » comme tu le dis. Quel intérêt tes partenaires, depuis tant d’années, ont trouvé dans leur engagement ?

Jean Le Cam : Tous les partenaires sont contents et c’est important ! En interne, ça marche super bien, ce sont des projets fédérateurs. C’est un peu leur bateau. Sur l’image de l’entreprise, c’est positif. Cela donne une image saine et naturelle qui va bien dans le monde dans lequel on est.

Il y a une explosion au niveau des retours sur les réseaux sociaux. On n’a pas encore les chiffres mais on est conscient que ça va encore exploser ! Je n’ai pas d’info sur les retombées économiques directes mais vu la visibilité médiatique et l’image, c’est forcément positif. Par exemple quand Bonduelle me suivait ils avaient chiffrés les retours à 50 M€.

Depuis la fin du VDG, t’es de retour à la pêche ou tu as de nouveaux projets ?

Jean Le Cam : Non, pas de pêche au programme ! On remet le bateau à l’eau fin avril pour être présent au grand prix de Douarnenez. On y va pour emmener des gens à bord, ça ne sera pas sportif. Pour le sportif ce sera la Transat Jacques VABRE (départ du Havre arrivée au Brésil en Novembre) si on a les moyens de faire cette course. Sur le bateau, il n’y a pas eu de soucis majeurs. Les voiles sont encore en bon état.

Donc voilà, pas de pêche et de toute façon je ne suis pas bon !

Le projet Finistère Mer Vent semble poursuivre son chemin. Qu’en est-il ?

Jean Le Cam : C’est en cours. Les statuts seront signés dans les 15 jours. Il y a un investissement du Crédit Agricole pour développer l’économie locale et accompagner les acteurs déjà existants sur le port (ndlr : Le port de Porte-La- Forêt où est présent un pôle compétition pour la course au large). Il va y avoir l’implantation d’un bâtiment pour faire revenir des entreprises qui avaient dû partir à Lorient. Il faut savoir se bouger pour le coin dans lequel tu vis, sinon ce n’est pas la peine !

Et puis le Crédit Agricole veut investir avec du développement économique en région sur des bases fortes qui ont besoin de peu pour re-décoler. C’est une complémentarité avec les entreprises. C’est un projet qui va donner de la valeur ajoutée à tout le monde. Ce n’est pas un projet uniquement sur le sportif.

Il y a donc beaucoup de projet mais pour conclure sur ta 6ème place, que te reste t il de ce Vendée Globe ?

Jean Le Cam : Une super aventure humaine ! C’était, de loin, le plus beau VDG car il a été difficile à monter. En terme sportif on s’en sort et tous les partenaires s’y retrouvent. Il y a eu plein de belles rencontres, Bio bric, Ibis Budget… mais le premier à être venu me voir, c’est toi Luc (ndlr : Luc Divais Chef de marché biostimulant chez Tradecorp). Il y a eu l’histoire du crowdfunding sur les réseaux, ça a marqué. Sinon on a aussi de nombreuses sollicitations et on va peut-être aller à Dakar pour le baptême d’un bateau avec un partenaire qui nous a suivis.

 

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